5 choses que les candidats ne veulent plus au travail
Notre société évolue au fil du temps qui passe, et avec elle les attentes des salariés et leur rapport au travail. Face à la plus grande pénurie de talents du 21ème siècle, il paraît indispensable de s’interroger à nouveau sur les aspirations profondes des Français dans le cadre de leur vie professionnelle. Comprendre ces mutations permettra à la fois de proposer une expérience de qualité à ses collaborateurs, et d’attirer plus facilement ses futures recrues. Tour d’horizon.
Un poste, et puis c’est tout
Depuis deux bonnes années, nous avons tous plus ou moins requestionné notre rapport au travail. Cette prise de recul a de toute évidence déclenché une recherche de sens chez beaucoup d’actifs dans l’exercice de leurs fonctions. Les candidats qui parcourent les offres d’emploi se contentent de moins en moins d’un simple poste à pourvoir avec des missions à réaliser et des outils à maitriser. Ils veulent vivre une vraie expérience. Oui, même au travail !
Ainsi, une entreprise qui veut attirer de nouveaux talents doit présenter clairement et fièrement sa vision et son projet, et expliquer en quoi les postes qu’elle propose permettent d’accomplir sa mission. Une mission claire, stimulante, et qui contribue à réaliser quelque chose de plus grand qu’elle.
Oui, vos futures recrues ont soif de fond et veulent s’inscrire dans un projet qui fait sens et qui répond à un enjeu concret. Un contexte dans lequel le sentiment d’utilité devient le véritable carburant de leur motivation au quotidien !
Un management oppressant
Les conflits ou incompatibilités avec un manager constituent la première cause de démission en France. Les chiffres sont parlants : 1 Français sur 2 a déjà quitté l’un de ses postes pour fuir son ou sa manager. La dynamique managériale que vous déployez dans votre entreprise a donc un impact évident sur vos équipes, et sur leur fidélité à votre entreprise. Pour attirer les candidats, et fidéliser vos talents sur la durée, vous devrez donc vous soucier du fonctionnement et du comportement de vos managers.
Le bon manager est celui qui sait animer un collectif autour d’un projet commun. Associant charisme, expertise et bienveillance, il sait guider ses équipes vers l’atteinte d’objectifs, tout en restant à leur écoute. À l’inverse, un manager qui ne fonctionne que par la mise sous pression, une lecture purement financière et un manque de dialogue pourrait bien donner envie à vos équipes de changer de cap. C’est d’autant plus vrai pour vos plus récentes recrues qui n’ont pas encore noué de lien affectif avec votre entreprise.
3/4 des salariés français souhaitent ainsi collaborer avec un manager qui les épaule et les encourage. La notion de « manager coach » apparaît d’ailleurs dans nos entreprises, des profils qui savent montrer l’exemple, qui s’impliquent pour résoudre les problématiques du terrain et y apporter des solutions concrètes. Des managers qui, malgré leur exigence professionnelle, restent sensibles à l’expérience collaborateur, faisant preuve d’empathie et de psychologie avec leurs équipes.
Les moutons à 5 pattes
Vous faites preuve d’une forte expertise technique dans votre domaine tout en ayant de vraie capacité d’animation d’un collectif ? Votre spécialisation métier vous distingue mais vous êtes également hyper polyvalent ? Vous êtes rigoureux et ponctuel, tout en étant créatif, original et décalé ? Bon, vous nous voyez venir… Voici un exemple de profil de mouton à 5 pattes qui pourrait bien passer l’envie aux candidats de rejoindre votre navire.
Le rapport de force employeur / collaborateur a subi quelques remous ces dernières années, et les candidats sont plus à même de défendre leurs revendications dans de nombreux domaines. Les profils experts vont notamment être attentifs aux moyens qui sont mis à leur disposition, en termes de méthodes, de logiciels, de formation ou d’investissement.
Les candidats semblent en effet avoir une vision plus claire des contours de leur métier, et de ce qu’ils sont prêts à accepter dans l’exercice de leur fonction. Ils peuvent alors rapidement tourner le dos à un employeur trop « gourmand ». Soit en quittant directement l’aventure, soit en se murant dans le désormais viral « quiet quitting », une forme de démission silencieuse qui consiste à rester en poste tout en limitant au maximum son implication, sans aller au-delà des attendus du poste.
La présence pour la présence
Les deux confinements, et plus largement les deux années de crise sanitaire, nous ont montré à quel point les bateaux de nos entreprises pouvaient être flexibles face à la grande vague. Les salariés en ont bien pris conscience, et ces cartes désormais redistribuées changent en partie leurs attentes. L’heure est à la flexibilité et à la recherche de l’équilibre vie pro/vie perso. Il n’est plus question de sacrifier, on veut désormais faire cohabiter deux mondes qui étaient presque étanches il n’y a pas si longtemps.
Le constat est sans appel : 9 Français sur 10 considèrent la flexibilité comme l’un des piliers de leur épanouissement au travail. Cette agilité attendue par les collaborateurs se traduit d’abord par les horaires, que de plus en plus souhaitent flexibles, et basés sur la performance et l’avancement des projets, plus que sur un présentéisme jugé absurde. La question du temps de travail peut aussi être posée en termes de jours, avec la mise en lumière de la semaine de 4 jours depuis quelques années, bien qu’elle ne soit que timidement mise en application.
L’agilité, c’est également le lieu de travail, qui s’est fortement hybridé avec l’avènement du home office. Un travail distanciel que plus d’1 Français sur 2 souhaite voir perdurer pour les années à venir. À chaque fois, les objectifs sont clairs : rééquilibrer la relation vie pro/perso, et protéger sa santé mentale.
Un pion sur le grand échiquier
Bon nombre d’individus se soucient de la singularité des liens qu’ils nouent avec les personnes qui les entourent. Si ce constat est avéré dans la vie de tous les jours, il l’est aussi de plus en plus dans le monde du travail, où les salariés souhaitent s’inscrire dans un projet humain, avoir un impact au quotidien et tisser des liens qui comptent.
La vie d’équipe, la reconnaissance du manager et le feedback des collègues semblent alors grimper tout en haut de la pyramide de Maslow version pro. Les salariés réclament du collectif et du dialogue pour mieux accompagner leur progression et développer leur sentiment d’appartenance à leur entreprise. Dans cette dynamique, le salaire est aussi un vecteur de valorisation qui peut donner confiance et rehausser l’engagement des équipes, dans un cercle vertueux dont tout le monde bénéficie in fine.
Plus largement, les actifs français veulent cohabiter au sein d’un écosystème social. Les candidats veulent rejoindre un équipage soudé et vivre une expérience humaine au cœur de leur entreprise. Pour preuve, une récente étude menée par HelloWork révèle qu’avant de postuler à une offre d’emploi, 45% des Français consultent les plateformes d’avis en ligne de salariés pour en savoir plus sur les conditions et l’ambiance de travail de leur possible futur employeur. Pour mieux se projeter, 93% consultent les photos de l’entreprise quand elles sont présentes sur l’offre d’emploi, des photos qui auraient une influence sur leur intention de candidature pour 55% d’entre eux. Des chiffres qui parlent.
Finalement, la meilleure façon de connaître les aspirations de vos candidats et collaborateurs reste certainement de leur poser la question lors de vos entretiens avec eux. Vous serez alors plus à même d’y apporter des réponses concrètes et de faire de votre stratégie RH un véritable aimant à talents !