Comment réduire le turnover dans son entreprise ?

Des collaborateurs qui s’en vont, d’autres qui arrivent, des fusions, des mutations, des interruptions de carrière… Tous ces mouvements font pleinement partie de la vie professionnelle. Dans le monde du ballon rond, on appelle ça le mercato. Dans l’univers des entreprises, cette valse de visages a plutôt choisi un label anglophone : le turnover.

L’entreprise est une entité vivante, toujours en mouvement. Pour s’adapter aux pressions de son marché et rester à la hauteur de ses ambitions, il lui faut la meilleure équipe. Dès lors, écrivons-le sans hésiter, le turnover n’est pas une maladie. Encore faut-il le maîtriser… À trop forte dose, le jeu des chaises musicales pose des questions de stabilité et de confiance, sans oublier l’éternel nerf de la guérilla : l’argent.

 

Dans le budget d’un employeur, le turnover est un goinfre. Au-delà des dépenses directes, comme les frais de recrutement et d’intégration, il ne faut pas négliger l’impact nocif des changements répétés sur la productivité et sur l’ambiance au travail.

 

Comment éviter la hausse du turnover ?

Intuitivement, on le devine : la stabilité a des vertus que le chambardement n’a pas. Personne n’avait besoin des soubresauts particuliers de l’année 2020 pour s’en convaincre.

 

La vie pro n’est pas une rivière droite et placide. Pour une entreprise, tous les virages du cours d’eau ont un coût. C’est vrai quand il faut adopter de nouvelles règles ou apprivoiser des technologies naissantes, mais aussi quand la fréquence des changements bouscule son trésor le plus cher : la matière grise.

 

Quand une équipe est sans cesse remaniée, l’humain perd inévitablement quelques repères. Déjà délicate pour certains, la communication devient franchement difficile. Quelles sont alors les valeurs qui tiennent ? C’est quoi le sens de tout ça ? Comment favoriser le team spirit et fédérer les collaborateurs vers des objectifs-clés quand les humains n’ont pas le temps de tisser des liens et/ou d’asseoir quelques habitudes ?

 

Toutes ces interrogations plaident pour une réduction du turnover. Il y a comme un seuil à ne pas dépasser. Par l’entremise du responsable des ressources humaines et via différentes mesures, l’entreprise doit donc veiller à garder ses talents dans son giron.

 

Quels sont les coûts du turnover ?

La facture du turnover s’épluche avec les dépenses effectives d’une part … et avec les rentrées qui n’arrivent plus, d’autre part.

 

Le déficit des rentrées se devine entre les lignes. Quand un nouveau collaborateur s’assied dans le fauteuil d’un prédécesseur expérimenté, il faut compter un temps d’adaptation avant d’aligner un taux de productivité similaire. Sans parler des éventuelles erreurs de jeunesse du nouveau promu, ce retard à l’allumage pèsera immanquablement sur les recettes de l’entreprise. Le danger complémentaire, avec le départ de certaines figures de la boîte, c’est l’effet down sur le moral des troupes. Quand un papillon s’envole, il arrive aux chenilles de s’intéresser au rebord des fenêtres. Par un effet boule de neige, un départ malvenu peut avoir, parfois, des conséquences financières importantes.

 

En dehors du manque à gagner, l’effort à entreprendre pour remédier au départ d’un collègue ouvre le robinet classique des dépenses de recrutement : rédaction et publication des annonces, conseils spécialisés, temps passé par les RH, sélection et organisation des rendez-vous, logistique, … Tout ceci sans parler du risque d’un recrutement raté, dont l’ardoise est loin d’être négligeable.

 

Et derrière ce premier chapelet de dépenses, quand le recruteur vous présente enfin le candidat idéal, la calculette continue sa promenade. Pour permettre à l’oiseau rare de s’intégrer dans votre équipe, il faut encore aligner quelques dépenses pour la phase d’onboarding. Au bout de ce long décompte, enfin, il pourra rapporter le fromage promis par son plumage.

 

On peut d’ailleurs observer, assez paradoxalement – vu les enjeux -, que la plupart des entreprises n’ont pas un processus maîtrisé pour assurer l’incorporation des nouvelles recrues dans leur recette. Si cette corde manque à votre arc, n’hésitez pas à contacter l’un des conseillers de l’équipe Happy to meet you pour faire un point concret sur le sujet.

 

Comment réduire le turnover ?

On arrive au CQFD : la fidélisation des collaborateurs est devenue un enjeu essentiel pour réduire le turnover. Tous les DRH jonglent donc avec la même question : comment s’y prendre pour éviter le départ des talents ?

 

Le salaire, mais pas que …

Le salaire reste un critère important pour tout employé, mais d’autres éléments pèsent tout autant dans la balance, voire davantage. Les primes et les récompenses ne sont pas à jeter, loin de là, mais les jeunes générations ne se battront pas pour une fiche de paie si la boîte néglige les fondamentaux du bien-être et de la reconnaissance.

 

La sécurité, mais qu’est-ce à dire ?

Dans un monde largement bousculé, la sécurité d’emploi reste un critère qui peut faire pencher la balance. Dans les sociétés pérennes et de tradition, c’est un point qui joue en faveur de la fidélisation : on y observe d’ailleurs un taux de turnover moins prononcé que dans les entreprises émergentes. Mais tous les employés ne sont pas sensibles à cet argument protecteur de la même façon. Ceux qui détiennent un savoir particulier ou une expertise très recherchée – de vrais talents, assurément – seront immanquablement repérés par des chasseurs de tête… Il faudra donc piocher un autre item que la sécurité d’emploi pour les conserver.

 

Derrière chaque employé, il y a d’abord une personne.

Voilà ce qui a fondamentalement changé : derrière chaque employé, il y a d’abord une personne ! Et avant, nous demanderez-vous ? Avant, le système hiérarchique était différent. Le mode « je commande, toi tu fais » a longtemps dominé l’univers professionnel et la « personne » était simplement « heureuse » d’avoir du taf.

 

Certes, le trait est un peu forcé, mais cela montre la différence essentielle avec la  personne d’aujourd’hui qui ne cherche pas simplement un travail ! Et c’est une fort bonne chose. Désormais, il faut compter et composer avec le bien-être au travail, le sentiment d’appartenance à une équipe, la reconnaissance du job réalisé et l’accomplissement personnel.

 

La considération a fait un sacré bout de chemin et, chez Happy to meet you, nous nous en réjouissons. L’entreprise qui veut garder ses talents sous son aile – et en attirer d’autres – doit prendre la pleine mesure de ces revendications immatérielles, désormais plus puissantes que les émoluments.

 

Le secret, c’est la dynamique de collaboration

Être estimé par les autres personnes de l’équipe, profiter d’un environnement professionnel gratifiant, utiliser un matériel up to date, jouir de petits services qui facilitent la vie quotidienne, bénéficier d’une formation continue, …

 

Quand l’entreprise arrive à tricoter tous ces fils dans le bon sens, elle se donne les moyens de lutter contre le turnover. En cumulant ces attentions à la personne, elle tisse une toile dont les avantages bénéficient à l’individu et à la collectivité.

 

C’est là tout l’art : faire en sorte que l’humain soit bien et performant dans son groupe d’humains. Et les atouts immatériels que nous venons d’évoquer ont le pouvoir d’agir sur plusieurs plans : ils donnent du sens à l’individu – en lui permettant de s’accomplir – tout en profitant à la collectivité.

 

Alors, à un moment, le travail ne ressemble plus tout à fait à un travail. Par l’effet cumulé du respect professionnel et des démarches positives, c’est la dynamique de collaboration qui pilote les affaires. À ce stade, bien loin des pieds de plomb, les collaborateurs se réjouissent d’arriver sur leur lieu de travail et plus personne ne songe à changer de crémerie.

 

En actionnant tous les leviers de la considération, une entreprise peut se prémunir contre un turnover excessif.

 

La marque employeur, c’est la signature finale !

Quand l’entreprise mène un processus volontaire et constant pour assurer le bien-être professionnel de ses collaborateurs, elle gagne toujours sa médaille en retour. Cette bonification, c’est la montée en puissance de sa marque employeur.

 

Quand les conditions de travail sont positives, ça se dit et ça se répète. Les bons mots transitent par les bonnes ondes, les réseaux écoutent, le bouche à oreille fonctionne et les recommandations fleurissent. Et dès qu’il sera question d’embaucher de nouvelles recrues pour tel ou tel projet, votre marque employeur vous fera gagner du temps et de l’argent.

 

Au final, l’entreprise fait d’une pierre deux coups : chaque attention déployée entre les murs pour limiter le turnover profite à la charge de sympathie qu’elle dégage à l’extérieur. Comme disait l’ami Antoine, créateur de la chimie moderne, rien ne se perd et tout se transforme.

 

Pour des conseils enthousiastes sur la chimie des équipes, demandez votre goulée d’oxygène à l’équipe d’Happy to meet you.

 

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