Préqualification téléphonique : petit rappel pour le premier appel d’entretien par téléphone
Je vous ai déjà parlé d’une de mes activités principales, le sourcing. Aujourd’hui je vais donc vous donner quelques conseils pour réussir comme un(e) pro votre premier entretien téléphonique (aussi appelé préqualification téléphonique par les recruteurs) préalable à un entretien de recrutement !
L’entretien de recrutement au télephone
Sachez quand même que mon travail ne se limite pas à traquer de potentiels candidats sur LinkedIn. Après les avoir trouvés, encore faut-il vérifier qu’ils correspondent bien au poste à pourvoir. Avant de les faire se déplacer pour un entretien, je procède donc au fameux appel de pré-sélection. Cela parait simple dit comme ça, n’est-ce pas ? Et pourtant, cet appel d’environ 15 minutes se transforme parfois en calvaire, que ce soit du côté des recruteurs comme celui des candidats.
Vous ne voyez pas bien comment ?
Le premier appel préalable à l’entretien : mise en situation
Vous avez postulé il y a 10 jours à un super poste dans une super boîte (c’est en tous cas le souvenir que vous en avez, mais c’était avant vos vacances, alors le souvenir est un peu flou). Été oblige, vous êtes désormais en train de bronzer tranquillou sur une plage du Finistère sud avec toute la petite famille. Votre téléphone sonne – numéro inconnu – vous répondez (c’est peut-être le monsieur du poney club qui vous confirme la balade de demain) : « Bonjour Monsieur/Madame X, c’est Coline Gabillard, chargée de recrutement pour Happy to meet you, est-ce que je vous dérange ? ». Pris de cours vous balbutiez un « non, non pas du tout ». J’enchaine donc « Je vous appelle concernant l’offre à laquelle vous avez répondu il y a une dizaine de jours. Qu’est-ce qui vous a donné envie de proposer votre candidature pour ce poste ? »
Vous tentez coute que coute de répondre à mes questions tandis que Louise, votre petite dernière, s’efforce de remplir votre maillot de bain avec tout ce qui lui passe sous la main (c’est à dire beaucoup de sable et quelques mégots) et qu’une douce brise bretonne s’engouffre dans votre téléphone, rendant ce que vous racontez complètement inintelligible.
Vient le tour du fameux : « Pourquoi vouloir rejoindre l’entreprise Y ? ». Et là, gros trou. Vous ne savez plus s’il s’agit de l’entreprise qui commercialise des robots nettoyeurs d’éviers ou celle qui propose des assurances pour les animaux de compagnie. Vous essayez de sauver les meubles en sortant deux-trois arguments fourre-tout (la qualité des missions proposées, une entreprise très dynamique blablabla). Et vous vous rendez bien compte que vous n’avez convaincu personne. Pas même Louise qui vous regarde, dubitative, avant de se tourner vers son frère pour lui vomir son quatre-heures dessus.
L’appel prend fin. Bon, là (normalement), vous vous rendez compte que cela ne s’est pas hyper bien passé. Ne paniquez pas, je vous rappelle que ceci est une situation complètement fictive.
À retenir pour le prochain appel de recrutement :
Vous avez le droit d’être occupé (à enlever les 5 kilos de sable restés coincé dans votre maillot par exemple) ou de ne pas connaître l’organigramme complet de l’entreprise sur le bout des doigts. N’hésitez pas à dire à la personne à l’autre bout du fil que vous ne pouvez pas discuter pour le moment et proposez-lui un autre créneau pendant lequel vous serez joignable et dans de bonnes conditions. Ne vous en faites pas, les recruteurs ne vous en tiendront pas rigueur : On est là pour évaluer votre compatibilité avec le poste et l’entreprise, pas pour vous mettre en difficulté ! Et vous pouvez profiter de ce sursis pour relire l’annonce et allez jeter un coup d’œil sur le site de la tant-convoitée-entreprise !
Et puisqu’on est sur le thème de l’été, sachez qu’il est possible de postuler en été, si si je vous assure !