Expérience collaborateur : vers l’infini et au-delà !
Ce n’est un secret pour personne, l’expérience collaborateur a le vent en poupe. Dans un contexte de grande tension où il devient de plus en plus difficile de recruter et de fidéliser ses équipes, les stratagèmes visant à offrir le meilleur au collaborateur fleurissent çà et là. Coup de projecteur sur 3 pratiques aussi étonnantes qu’innovantes. Et décryptage de ce qui fonctionne et de ce qui est juste là pour faire… joli.
Des vacances… illimitées
« Moi je ne bosse que pour les week-ends et les vacances » entend-on dire parfois dans les discussions à la machine à café. Eh bien soit, certaines entreprises ont décidé de déplafonner les traditionnelles 5 semaines de congés payés… pour laisser libre choix à leurs salariés de fixer eux-mêmes leur nombre de jours de congés. Et cette tendance en termes d’expérience collaborateur – qui, comme toutes les tendances – nous vient des States (Netflix, General Electrics) commence à faire des petits en France, à l’instar de la startup Alan, éditeur d’une assurance santé en ligne pour les entreprises et les travailleurs indépendants. Chez Alan, on ne compte pas. Et le système séduit une population de travailleurs trentenaires désireux de pouvoir disposer de jours de congés à volonté. Des jours supplémentaires bien utiles quand il s’agit de garder un enfant malade par exemple. Ici, il n’y a pas d’impact sur le solde de jours disponibles. Un droit donné à tous les salariés, même en période d’essai. Indeed aussi s’y est mis. Cependant, au sein du poids lourd de la recherche d’emploi, ce droit est soumis à validation du manager. Alors… méga révolution RH ou méga pétard mouillé ces vacances open bar ? Car comme dit l’adage… Qui peut le plus peut le moins. Et un acquis a vite fait de se transformer en outil visant toujours de performance et de compétition entre salariés. Chez Alan en tous cas, cet avantage semble profiter aux collaborateurs : les salariés prennent en moyenne 5 jours de plus que les 5 semaines légales.
La semaine de 4 jours
Que celui qui ne s’est pas déjà dit « on devrait passer au week-end de trois jours » me jette la première pierre. Avoir le temps, n’est-ce pas là le luxe suprême ? Eh bien ce « rêve » est désormais déjà accessible pour une poignée de (milliers de) salariés. L’éditeur de logiciel Basecamp basé aux Etats-Unis « impose » de mai à août à ses collaborateurs de travailler 32 heures par semaine, étalées sur 4 jours. Une organisation qui a permis de gagner en engagement, motivation et de réduire le taux de stress. Mais la semaine de 4 jours n’est pas seulement réservée à nos voisins d’outre Atlantique, rassurez-vous. Aussi, Love Radius, entreprise spécialisée dans les porte-bébés, a fait le choix de la semaine de 4 jours, de mai à août, et sans baisse de salaire s’il vous plait. Un choix expliqué par Olivier Sâles, fondateur, dans les colonnes des Echos : « Ce temps, on ne pourrait pas l’offrir en salaire ». Le constat est le même dans toutes ces entreprises : les salariés « plus heureux » s’autonomisent davantage et travaillent plus efficacement sur les 4 jours de travail restant. Et n’allez pas croire que ce modèle n’est adaptable qu’aux petites structures. La société Yprema, spécialisée dans l’économie circulaire, forte de 102 salariés et de 23,5 millions de CA, a adopté les 4 jours depuis sa création en… 1997. Ça, c’est de l’expérience collaborateur !
Quand le salarié fixe lui-même son salaire
Eh non, ce n’est pas une blague. On connaissait déjà les modèles d’entreprises pratiquant la transparence au niveau des salaires pour améliorer leur expérience collaborateur. Un premier pas vers plus de transparence et qui n’ira pas en fléchissant. En effet, avec l’approbation de Bruno Le Maire, les députés ont voté en septembre 2018 un amendement visant à rendre public le salaire moyen au sein d’une entreprise. Lucca, éditeur d’une solution RH basé à Paris et à Nantes, a adopté depuis sa création le mode totale transparence. Ici, tout le monde connait le salaire de tout le monde. Une stratégie gagnante visant à éliminer les fantasmes et les bruits de couloir. Et, non content d’être déjà plus blanc que blanc, Lucca offre aussi aux salariés bénéficiant de plus de 3 ans d’ancienneté la possibilité de fixer eux-mêmes leurs salaires. Céline Bitauld, responsable de la com de Lucca explique : « La « cérémonie » se déroule en janvier pour tous ceux qui ont au moins 3 ans d’ancienneté. Chacun écrit sur un papier le salaire fixe brut annuel souhaité et ce que cela représente en pourcentage d’augmentation. Tous les papiers sont mis dans un sac, puis piochés. La personne doit alors argumenter, justifier sa demande devant tout le monde. Parmi les règles à respecter : le salaire doit correspondre à la valeur du marché. Mais avec la croissance des effectifs de Lucca, nous avons dû simplifier le process pour que la cérémonie ne s’éternise pas. Aussi, maintenant les salaires désirés sont communiqués en amont de la discussion.»
À la vue de ces dernières tendances, le temps où le télétravail manquait de faire s’étrangler les patrons est bien révolu ! Et vous alors, vers quelle tendance d’expérience collaborateur vous orienteriez-vous ? Quant à moi je vous laisse, je viens de terminer ma semaine de 4 jours et j’entame lundi mon quatrième mois de vacances depuis le début de l’année. Faut que je pense à m’augmenter d’ailleurs…
Et si toutes ces problématiques vous intéresse, n’hésitez pas à faire appel à notre agence conseil en marque employeur à Rennes, à Nantes, et partout en France !