Comment intégrer concrètement la RSE dans votre stratégie RH ?

Avant de vous lancer dans votre projet RSE

Prenons un peu de recul pour commencer… Oui, avant de construire votre stratégie RSE, l’idéal est de faire un état des lieux. C’est le moment d’évaluer l’impact environnemental et social de votre entreprise pour développer une politique RSE aux petits oignons. Comment procéder ? Vous pouvez échanger avec toutes les parties prenantes (clients, fournisseurs, actionnaires…) pour identifier leurs attentes et ainsi définir les enjeux prioritaires. La mise en place d’indicateurs sociaux, économiques et environnementaux vous permettra également de mieux suivre vos performances actuelles et futures.

N’hésitez pas à vous appuyer sur le référentiel international ISO 26000 pour vous aiguiller dans l’élaboration de votre plan RSE. Autre source inspirante, les fameux objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU. Ils sont au nombre de 17, et fournissent un cadre très exhaustif pour avoir une vue globale du sujet. Et comme chez Happy to meet you, on est plutôt sympas, on vous présente sans plus tarder des exemples concrets qui vous aideront certainement à booster vos recrutements grâce à la RSE !

La formation des collaborateurs, une phase indispensable

Exit le greenwashing, construire une stratégie RSE nécessite un véritable travail de fond. Pour inscrire une approche responsable dans l’ADN de l’entreprise, il est important que l’ensemble des équipes soit sensibilisées. Chaque collaborateur doit y trouver un écho afin de mieux comprendre les enjeux et de s’impliquer durablement. Et ça tombe bien, c’est ce que les salariés demandent : de l’engagement et du sens !

Seulement 15 % des salariés déclarent avoir été formés sur les grands enjeux de la RSE (étude Cegos-2022). Alors former vos équipes est l’étape prioritaire pour diffuser clairement votre vision et créer une adhésion à votre beau projet. Ateliers, webinaires, formations en présentiel ou à distance, de nombreux formats existent, et des organismes spécialisés peuvent d’ailleurs vous accompagner sur le sujet (AFNOR, BPI, CCI…).

Pour un pilotage plus efficace, vous pouvez nommer un responsable RSE ou désigner un ambassadeur parmi vos collaborateurs. Une mission pleine de sens qui saura sûrement satisfaire l’élu ! Et pour aller plus loin, vous pouvez aussi obtenir un label RSE et pourquoi pas devenir une entreprise à mission. Osez affirmer vos valeurs et votre raison d’être, ce ne sera que du plus pour votre marque employeur  !

La ruée vers la transition écologique

À l’heure de la crise énergétique et du réchauffement climatique, impossible de faire l’impasse sur la transition écologique. L’ANDRH vient justement de publier un livre blanc « Les DRH face à l’urgence climatique » pour mettre en lien la fonction RH et la RSE.

Préoccupation majeure, l’environnement mobilise davantage et représente une des causes les plus prisées par les entreprises. À l’image de la Macif qui affiche clairement des engagements significatifs sur le sujet. En effet, l’entreprise s’est fixé un objectif de réduction de 30 % de ses émissions de CO2 d’ici à 2025. Elle a également contribué à lancer le fonds à impact « Blue Ocean » qui soutient les start-ups préservant l’écosystème marin. En interne, elle propose par ailleurs une solution de covoiturage à ses collaborateurs niortais pour leurs trajets professionnels.

Une belle initiative, car les collaborateurs et les candidats se sentent aussi très concernés par l’écologie. Une étude publiée par l’Unédic (2022) révèle que 84 % des actifs souhaitent que leur travail soit en adéquation avec le défi climatique. 26 % envisagent même de changer d’entreprise ou de se reconvertir pour être en phase avec les enjeux environnementaux. Des chiffres qui donnent envie de se lancer, non ?

Autre exemple, chez Happy to meet you, nous achetons uniquement des équipements informatiques reconditionnés à neuf. Même si le reconditionnement d’un ordinateur a lui aussi un impact sur l’environnement (transport, changement de pièces…), celui-ci est en moyenne 3 fois plus faible que celui lié à la production d’un appareil neuf. Alors pensez-y lors du prochain renouvellement de votre parc informatique !

Le social, pilier fondamental de la RSE

Les dynamiques RSE se construisent bien évidemment en plaçant l’humain au cœur du projet. Plusieurs enjeux très concrets sont ici concernés, à commencer par les conditions de travail. Équilibre des temps de vie, télétravail, flexibilité, la qualité de vie au travail fait partie des attentes actuelles des actifs. D’ailleurs, 74 % des salariés estiment que le sujet santé et sécurité au travail doit être un axe RSE à privilégier (baromètre Medef-2022).

Mais l’aspect social de la RSE englobe bien d’autres facettes, telles que la parité hommes-femmes, la diversité, l’inclusion, ou encore l’égalité des chances. Les entreprises tentent de développer des procédés concrets, comme les enseignes Leroy Merlin basées à Rennes. Outre son engagement écologique, l’entreprise se mobilise aussi pour favoriser l’insertion de personnes en situation de handicap. Des journées de découverte métier « Duo Days » sont organisées et aboutissent même à des embauches.

Dans la même lignée, des journées payées par l’entreprise, les « Positive impact Days » ont été mises en place pour soutenir des missions de solidarité. Des pratiques à saluer, car l’inclusion des collaborateurs en situation de handicap reste encore trop fragile.

La responsabilité économique : transparence et équité

Une démarche RSE repose aussi sur une responsabilité économique par diverses actions : effectuer des achats responsables, déployer une politique salariale équitable et transparente, favoriser les fournisseurs et les producteurs locaux, appliquer une tarification juste, assurer une transparence auprès des investisseurs, etc.

La transparence, certains en ont d’ailleurs fait leur credo, telle que la société Shodo (secteur IT) située à Nantes. À contre-courant, elle repose sur un modèle économique transparent : la grille de salaires (Direction et salariés) est publique et les marges de l’entreprise sont fixes. 85% du chiffre d’affaires est ainsi reversé aux collaborateurs sous forme de congés ou de salaire. L’entreprise assume de ne pas être dans la course aux profits et se mobilise pour une société plus équitable. Elle a d’autre part ouvert 34 % de son capital aux salariés, dans une vraie démarche collaborative.

Une initiative qui semble plaire aux développeurs puisqu’en 2021, Shodo a affirmé avoir finalisé 80% de ses recrutements prévus pour l’année suivante. Preuve de l’attractivité de la marque auprès de candidats IT souvent difficiles à attirer et à convaincre. Une belle façon également de valoriser l’expérience collaborateur et de fidéliser ses équipes face à des métiers pénuriques !

Véritable levier de fidélité et d’attractivité, la RSE se révèle ainsi une solution face au nombre croissant de démissions et à la pénurie de talents ou de candidatures constatées dans de nombreux domaines. Nous espérons vous avoir insufflé un peu d’inspiration pour passer à l’action dès demain !