Gestion du changement : pourquoi ça coince et comment débloquer la situation ?

17/03/2025 |

Le changement en entreprise, c’est une certitude : il arrivera tôt ou tard. Ce qui est incertain, c’est si vos équipes vont le vivre comme une opportunité… ou une comme catastrophe ! Mauvaise nouvelle ? 70% des projets de transformation échouent faute d’accompagnement humain (McKinsey). Bonne nouvelle ? Avec une approche bien pensée, le changement peut devenir un vrai levier d’engagement et de performance. Mais alors, comment éviter le crash, la résistance passive et le syndrome du “on a toujours fait comme ça” ? Et surtout, comment faire en sorte que vos collaborateurs ne subissent plus le changement, mais le vivent comme une opportunité ?

Pourquoi vos équipes ont (naturellement) peur du changement ? 

👉 La résistance au changement, c’est humain ! 

Le changement, c’est un peu comme un lundi matin : personne ne l’attend avec impatience ? Et c’est normal ! Il vient bousculer les habitudes et créer un climat d’incertitude. Les collaborateurs peuvent ressentir un sentiment de perte de contrôle, craindre l’inconnu et redouter l’impact que cela aura sur leurs responsabilités et leur stabilité. Cette incertitude est souvent exacerbée par un manque de clarté sur les objectifs et les bénéfices du changement. Lorsque l’humain n’est pas placé au cœur de la transformation, la résistance s’installe comme une mauvaise habitude. 

👉 Les erreurs fatales des entreprises face au changement 

Rien que pour vous, voici la liste des trois erreurs classiques qui transforment un changement en chaos :  

  • L’effet surprise : si personne ne comprend pourquoi on change, personne ne suite. Faire l’autruche n’a jamais sauvé une transformation.  
  • L’absence d’implication des équipes : un projet mené “en haut” sans co-construction, c’est la frustration assurée. Vos équipes doivent être partie prenante, pas simples spectateurs.  
  • L’oubli du facteur humain : une transition mal accompagnée, c’est un ticket direct vers le désengagement et la fuite des talents.  

L’exemple qui inspire : Danone a su impliquer ses collaborateurs dans sa transition vers des pratiques plus durables, transformant ainsi une contrainte en véritable levier d’innovation et d’engagement 

Les 3 piliers pour un accompagnement RH efficace 

👉 La communication : la clé pour éviter la panique 

Petit mémo : un e-mail envoyé le vendredi à 18h, c’est une très mauvaise idée ! La première étape pour réussir une transformation, c’est d’installer un dialogue clair, accessible et continu. Un bon plan de communication, c’est :  

  • Un discours limpide et authentique : pas de jargon corporate, mais du concret.  
  • Des formats variés : réunions interactives, vidéos explicatives, supports écrits engageants (on oublie le PowerPoint de 60 slides). 
  • Un espace pour poser des questions et obtenir des réponses en temps réel  

💡 Outils pratiques : Le modèle de gestion du changement de Lewin (dégel, changement, regel) offre une approche structurée, tandis que le modèle ADKAR (Awareness, Desire, Knowledge, Ability, Reinforcement), permet de suivre l’adhésion individuelle au changement.  

 

Outils pratiques : Le modèle de gestion du changement de Lewin (dégel, changement, regel) offre une approche structurée, tandis que le modèle ADKAR (Awareness, Desire, Knowledge, Ability, Reinforcement), permet de suivre l’adhésion individuelle au changement.

 

👉 Impliquer les managers, les vrais moteurs du changement 

Spoiler alerte : si vos managers ne sont pas convaincus, vos équipes ne suivront pas non plus ! Les managers sont vos premiers relais terrain. Ce sont eux qui traduisent la vision stratégique en actions concrètes.  

Les bons réflexes à adopter :  

  • Former les managers pour qu’ils deviennent les premiers ambassadeurs du projet. 
  • Leur donner les bons outils pour expliquer, rassurer et répondre aux objections. 
  • Faire d’eux des acteurs du changement et non des messagers sans conviction.  

Les entreprises avec des leaders proactifs dans la gestion du changement connaissent une augmentation de 30 % de la satisfaction des employés et une productivité supérieure de 20 % (étude McKinsey). 

👉 Laisser de la place aux retours et aux doutes 

Le changement ne doit pas être une décision imposée, mais suivre un processus coconstruit. Les bonnes pratiques :  

  • Organiser des ateliers d’échanges pour comprendre les craintes et répondre aux interrogations.  
  • Mettre en place des canaux d’écoute (boîte à idées, sondages anonymes, réunions d’équipes dédiées).  
  • Ajuster la stratégie en fonction des retours terrains ! Être agile dans la transformation, c’est aussi accepter d’affiner le projet en fonction des ractions.  

Transformer le changement en levier d’engagement et de performance 

Un changement bien accompagné ne se limite pas à éviter des perturbations : il peut être un véritable moteur de transformation positive pour l’entreprise. 

👉 Créer une culture du changement durable

L’agilité ne doit pas être une exception, mais une norme ! Les entreprises qui réussissent leur transformation sont celles qui : intègrent le changement comme un processus continu, pas une crise temporaire. Favorisent l’expérimentation et la formation, pour développer l’adaptabilité des équipes. Ou encore celles qui développent un leadership agile et participatif.  

Prenons ici l’exemple de L’Oréal qui a massivement investi dans la formation digitale pour accompagner la transformation numérique de ses équipes, avec un succès notable.  

👉 Valoriser les efforts et les petites victoires 

Un changement bien mené ne doit pas être vécu comme une punition, mais comme une montée en compétences motivante ! Quels leviers activer ?  

  • Célébrer chaque étape franchie, même les petites avancées.  
  • Mettre en avant les collaborateurs moteurs du changement.  
  • Faire des bilans réguliers pour montrer les bénéfices concrets et éviter le syndrome du “ça sert à rien”. 

Pour vous motiver à penser le changement en ce sens, selon une étude O.C. Tanner, les entreprises qui valorisent les efforts de leurs équipes ont 18 fois plus de chances de fidéliser leurs talents. Par exemple, Michelin a ainsi renforcé l’engagement de ses équipes en favorisant l’autonomisation, ce qui a conduit à une hausse de la productivité et de l’implication des salariés. 

👉 Mesurer l’impact du changement et ajuster 

Un changement ne se pilote pas à l’aveugle. Il faut mesurer, analyser, ajuster. 

Suivre des indicateurs RH tels que le taux d’engagement, la satisfaction des employés et le turnover permet d’ajuster les stratégies en continu. Les entreprises qui ajustent leur stratégie en fonction des retours ont 6 fois plus de chances de réussir leur transformation.  

 

Finalement on peut se dire que le changement, c’est comme une séance de sport : si on le prépare bien, on en ressort plus fort !  

 


Les 3 piliers à retenir :

✅ Communiquer en toute transparence (exit les effets d’annonce flous !)

✅ Impliquer les managers et les équipes dès le départ (sinon ça coince)

✅ Valoriser et mesurer les efforts pour optimiser en continu. 

 

cabinet-rh

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